L’arrivée du tubeless a révolutionné notre approche du pneumatique que ce soit sur la route ou en VTT. Mais voilà, depuis peu, une chambre à air particulaire par sa couleur et sa matière vient redistribuer les cartes.
La marque autrichienne TUBOLITO a commercialisé (il y a un peu moins d’un an) trois chambres à air pouvant venir s’installer pratiquement dans tous les formats de roues du Gravel au VTT. L’argument principal est sa haute résistance à la crevaison et une alternative à l’installation d’un kit tubeless sur son vélo.
L’autre point fort de cette chambre est son très faible poids comparativement à un pneu tubeless, sa valve et l’indispensable liquide préventif.
Pour ce test, j’ai dû revoir ma pratique exclusive du montage tubeless pour installer une chambre à air dans mes pneumatiques. Comme beaucoup d’entre vous, la chambre à air n’est qu’un accessoire permettant de palier une crevaison pouvant être réparée au beau milieu de la forêt.
Finalement cette chambre à air TUBOLITO est-elle une alternative au tubeless en offrant autant de confort que de résistance à la crevaison et permettant également de faire des économies en poids ?
BIEN CHOISIR SON MODELE…
Avec du 27,5, du 29 et du 29+ pour le VTT, il est impératif de bien choisir la taille de la chambre. Sa matière en Élastomère de polyuréthane thermoplastique offre peu de souplesse dans l’erreur.
Une fois le choix opéré entre la dimension du pneu et sa largeur, il reste à comparer une chambre classique à la TUBOLITO.
PRISE EN MAIN.
Il n’est pas nécessaire d’être un ingénieur pour mesurer immédiatement deux éléments :
- La différence de poids entre cette chambre et son homologue en caoutchouc,
- La souplesse toute relative de la chambre à air de chez TUBOLITO.
Par contre, j’avoue être un peu dérouté par l’absence d’un écrou de maintien comme on le retrouve sur toutes les chambres à air classiques et les valves de tubeless. L’anneau en caoutchouc me laisse dans un premier pensif voire dubitatif.
L’une des premières choses que j’ai fait aussitôt cette chambre à air en main est de la comparer à une chambre classique. Il faut bien le reconnaitre, la différence de poids ne nécessite pas d’utiliser une balance. C’est juste flagrant tout comme pour l’élasticité de la TUBOLITO.
Une première idée me vient… Glisser cette chambre dans mon sac à dos pour gagner en poids.
« Passer de 250gr à 83gr est un gain indiscutable sur le poids »
MONTAGE DANS LE PNEU
Avant de vous jeter dans le montage de cette chambre à air, vous devez faire une inspection de votre jante qu’elle soit en carbone ou en aluminium. Avec la pression, une petite aiguille de carbone aura raison de la résistance à la perforation tant promise de la TUBOLITO.
« J’en ai fait l’amère expérience et j’ai dû analyser
l’origine du problème avant de débuter ma série de tests».
Après avoir réglé ce léger problème par le remplacement du fond de jante, je n’ai plus rencontré de perforation de la chambre, sachant que les trous se trouvaient toujours orientés vers l’intérieur et non l’extérieur.
Avant de gonfler cette chambre, il faut bien mettre la valve vers l’intérieur et ensuite la pré-gonfler. Si l’idée vous prend de faire le contraire, la chambre va prendre sa forme avec la valve en extérieur (C’est dû au conditionnement). Ce n’est pas un problème en soit, mais comme elle n’est pas des plus souples, il faut la travailler pour qu’elle reprenne sa place de montage…
Contrairement à une chambre à air classique, je n’ai pas d’inquiétude concernant le pincement au montage. Bien sûr, il faut monter la chambre en pression pour faciliter son positionnement entre la jante et le pneumatique.
C’est au gonflage que l’on constate la dureté de la TUBOLITO et qu’elle ne remplit pas l’espace entre le pneu et la chambre à air déjà bien dure.
Après une première mise sous pression à 3 bars, pour placer le pneu et m’assurer de l’étanchéité de la TUBOLITO, je suis revenu à une pression de 1,9bars.
Si les premiers montages ont été réalisés sur des HUTCHINSON TAIPAN, le second fut sur la dernière génération SCHWABLE sans poser la moindre difficulté apparente.
LA CREVAISON !
L’un des arguments, c’est bien le faible risque de crevaison de la chambre à air. Mais contrairement à un montage tubeless, la moindre perforation aura pour effet une mise à plat du pneumatique. Il est évident que vous ne pourrez pas utiliser une rustine classique sur cette chambre à air. TUBOLITO vend une rustine spécifique permettant d’intervenir sur une perforation. Une linguette et une rustine autocollante assurent une réparation sur des trous n’excédant pas 10mm de diamètre. Il faudra attendre plus ou moins 5 minutes avant de regonfler pour permettre au patch de coller efficacement.
SUR LE TERRAIN
Je ne vais pas vous mentir, je n’ai pas volontairement été roulé dans un champ de ronce ou d’aubépine pour éprouver la résistance à la crevaison de la TUBOLITO. Par contre, lorsque se présentait une ronce dans un single, je ne faisais aucun écart pour l’éviter. Je n’ai pas à déplorer de la moindre crevaison sur mes différents tests.
Concernant la stabilité ou le comportement routier, je n’ai pas constaté de différence dans le comportement du pneu. Par contre, le pneu me semble un poil plus dur qu’en tubeless ou avec une chambre.
TUBELESS OU TUBOLITO
On l’a compris, on ne peut pas comparer une chambre à air traditionnelle avec la TUBOLITO. Un comparatif rapide sur une résistance à la crevaison met la version caoutchouc au rebus. Concernant le prix, vous pouvez investir dans dix classiques pour un TUBOLITO.
Par contre, on peut s’interroger entre le passage d’une jante au format tubeless à l’installation d’une chambre à air TUBOLITO.
Entre la différence du prix des pneus type tube et tubeless, la valve, le fond de jante et le liquide préventif à la chambre à air TUBOLITO, la différence est maigre voire bien plus en faveur de la chambre autrichienne que d’un passage au tubeless.
Par contre, le tubeless sera plus permissif que la chambre à air en cas de crevaison.
CONCLUSION
La chambre à air TUBOLITO est légère et peu encombrante comparativement à la version caoutchouc. Son faible poids est un argument indiscutable comme accessoire ultra light. On gagne 330gr rapidement sur le vélo. Et niveau tarif, c’est bien plus abordable qu’un accessoire en carbone. De plus, son faible encombrement permet de la glisser très facilement sous la selle ou dans sac à dos. Si vous êtes un adepte du tubeless, c’est une belle solution pour une réparation rapide et efficace.
Elle est aussi une solution alternative au passage en tubeless puisqu’il ne sera pas nécessaire d’investir lourdement et de changer le liquide préventif tous les 3 mois.
Par contre, son prix pourrait en refroidir plus d’un, sachant qu’il est tout de même de 29€ par chambre à air et de 5€ pour les 5 patchs et les linguettes.
Malgré un démarrage un peu compliqué avec la TUBOLITO,
je suis satisfait de cette chambre à air.
C’est sympa de nous faire part de tes essais, car après des commentaires des cyclistes, ils avaient rencontrés des problème avec cette TUBOLITO. Alors, j’hésite encore un peu.
Question: faut-il talquer cette chambre au montage ?
Pour moi qui recherche le confort sur mon vélo de route, aurais-je plus de souplesse en pneu 25mm.
Bonne journée ami.
Bonjour,
La chambre TUBOLITO est un sujet compliqué et les retours sont pas très bons. Durant mon test, je n’ai pas rencontré de problème aussi bien dans le montage et sur le terrain.
Quelque mois après, j’ai subi crevaison sur sur crevaison. Alors, elles sont maintenant au fond du sac à dos en secours.
C’est une alternative, mais sûrement pas la solution ultime.
Le tubeless est la solution de que privilégie sur mes VTT.
Sportivement,
David 😉
Tubolito, la chambre à aire de Toto ! Celle qui vous aide à franchir le pas vers le tubeless …
Utilisée en version renforcée sur mon Gravel avec des pneus neufs et crevaison au bout d’une dizaine de km de route, avant d’attaquer les sentiers.