Il y a bien un point qui fait débat : c’est écouter de la musique lorsque l’on pratique une activité sportive. Pour le running, le Trail ou encore le vélo, avec un casque audio classique, on est vite coupé du monde extérieur que ce soit de la faune, des voitures et de tous dangers.
Avec les casques de chez SHOKZ, on reste connecté au milieu extérieur puisque la musique est véhiculée par la conduction osseuse. Contrairement à l’ensemble des casques filaires ou en Bluetooth, pas le moindre élément ne va venir recouvrir vos oreilles ou se glisser dans le conduit auriculaire.
C’est là toute la subtilité du casque et cette solution technique permet de s’engouffrer dans un vide juridique concernant le code de la route. Depuis 2015, la réglementation concernant le port d’écouteur a été durcie pour les usagers de la route, que l’on soit un automobiliste, un cyclomoteur ou un cycliste.
Extrait du site : https://www.legipermis.com/
« C’est le port d’un dispositif dans l’oreille qui est sanctionné. Il existe une exception bien-entendu pour les véhicules d’intérêt général ainsi que pour les appareils correcteurs de surdité pour les malentendants ».
« Autant éviter de prendre des risques pour sa sécurité ou pour son porte-monnaie ».
La marque SHOKZ n’est pas une inconnue, l’AEROPEX m’accompagne depuis son test sur toutes mes sorties VTT et GRAVEL. Mais après avoir rapidement eu l’occasion d’essayer la dernière version, l’OPENRUN PRO durant les PRODAYS, je n’avais qu’une hâte pour pousser son test sur la durée.
Surtout que dans cette nouvelle version SHOKZ a apporté un ensemble d’améliorations que ce soit sur la qualité audio, sur son poids et sur le temps de recharge.
LA CONDUCTION OSSEUSE, C’EST QUOI ?
Le son est véhiculé par vibration osseuse de la mâchoire jusqu’à l’appareil auditif. De ce fait, rien ne vient superposer ou s’introduire dans les oreilles. Les deux écouteurs se placent juste sur le devant des oreilles. A la première utilisation, vous allez bien ressentir cette vibration, mais l’effet s’estompe très rapidement après deux ou trois utilisations. Ce qui m’étonne toujours, c’est de profiter pleinement de la musique tout en restant connecté à mon environnement extérieur. Puis contrairement à un casque classique, vos proches ne profitent pas du son, même lorsqu’ils sont à côté de vous. Avec la vibration osseuse, il faut être en contact direct avec le casque pour entendre la musique.
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Dans cette nouvelle version, SHOKZ a modifié un ensemble de points pour améliorer le rendu des basses. C’était l’unique remarque que j’avais pu faire sur mon précédent test. Cette technologie a pour nom « SHOKZ TURBOPITCHTM ».
Ce n’est pas l’unique point de différence, l’autonomie a été revue en passant de 8h à 10h d’utilisation. Mais la recharge a été boostée puisqu’il faudra 5 min pour obtenir 1h30 d’écoute. En moins d’1 heure, le casque sera totalement rechargé.
DANS LA BOITE
Comme souvent, le packaging est très soigné et on n’est pas déçu. La qualité intrinsèque du casque est irréprochable. Il est ultra léger avec moins de 30gr et les éléments métalliques sont en titane. En ce qui concerne la norme IP, il répond à l’IP55 qui lui permet de résister à la poussière, la transpiration et à la pluie. Cette version n’est pas adaptée à la natation ou à une exposition prolongée dans l’eau.
Pour ce test, j’ai opté pour la version noire, mais vous pourrez le choisir dans trois autres coloris : bleu, beige et rose.
On retrouve les éléments suivants :
- Le casque OPENRUN PRO,
- Un cordon d’alimentation aimanté,
- Un étui de rangement rigide,
- Une notice d’utilisation en anglais,
- Une invitation à télécharger l’application SHOKZ.
- Une carte de garantie.
PRISE EN MAIN ET INSTALLATION
Contrairement à la génération précédente, le OPENRUN PRO bénéficie d’une application pour assurer le jumelage, paramétrer et assurer l’installation de mise à jour du casque. C’est une petite révolution comparativement à l’ancienne version. Au-delà de la mise en route où vous serez guidé pas à pas, on retrouve la notice d’utilisation au format numérique, elle est bien illustrée et en français.
Avant de se lancer dans le jumelage, il faudra commencer par recharger son casque. En moins de 5 minutes, vous avez acquis 1h ½ d’écoute. Vous pouvez rapidement finaliser son installation avec vos différents appareils.
Les appareils justement, vous pouvez connecter simultanément le casque à deux récepteurs, un smartphone et un ordinateur ou une montre connectée. Il suffira de couper le Bluetooth de l’un des appareils pour jumeler à nouveau l’OPENRUN PRO.
« L’application est bien faite, pratique et elle permet d’ajuster un ensemble de petits paramétrages, comme le double jumelage, le volume sonore, le passage du mode standard à vocal ».
Mon avis : Cette application est vraiment la bienvenue pour la configuration et la gestion du casque lorsqu’on l’utilise au bureau ou à la maison. Elle n’a pas d’intérêt dans la pratique d’une activité sportive.
Dommage, Andrey (l’assistante vocale) ne supporte toujours pas le français dans les informations vocales. On retrouve uniquement l’anglais, le chinois, le japonais et le coréen. Pour le reste, rien à redire, l’OPENRUN PRO est d’une qualité irréprochable et d’une utilisation ultra simple.
JUMELAGE AVEC UNE MONTRE CONNECTEE
De nombreuses montres sont connectées prioritairement au téléphone et servent uniquement de télécommande pour gérer la musique et le niveau sonore. Mais certaines montres peuvent stocker des heures d’écoute et il ne sera pas nécessaire d’emporter son téléphone avec soi au moins pour cet usage. Comme il est possible de connecter le casque à deux appareils, vous pourrez le jumeler avec une GARMIN FENIX 6 ou 7 par exemple. C’est l’un des intérêts d’utiliser l’OPENRUN PRO ou l’un des casques de la gamme SHOKZ. A l’aide de l’application, il sera facile de passer d’un appareil à l’autre.
Si je prends pour exemple la GARMIN FENIX 7, il faudra se rendre dans les paramétres pour jumeler le casque et la montre. Avant d’aller rouler ou courir, il suffira de passer par l’application pour les reconnecter.
AUTONOMIE
Après le son, c’est l’autonomie qui a beaucoup évolué sur le OPENRUN PRO. Si elle était excellente sur la version l’AEROPEX, le casque gagne 2h d’autonomie supplémentaire en passant à 10h et j’ai pu le vérifier.
Pour les têtes en l’air comme moi, le casque a la capacité de récupérer 1h ½ d’autonomie avec une recharge de 5 minutes. Pour une recharge complète, il faudra moins d’une heure.
« C’est vraiment le point fort du SHOKZ OPENRUN PRO et on dispose d’une information visuelle lorsque la recharge est totale ».
SANS SE COUPER DE SON ENVIRONNEMENT
C’est bien l’intérêt d’utiliser un casque à conduction osseuse, nos oreilles sont dégagées et nous restons attentifs et connectés totalement avec le milieu extérieur. Je suis pour ma part un boulimique de musique et ma pratique du sport n’échappe pas à cette règle. Une playlist et c’est parti. En VTT, je mets rarement le nez à l’extérieur de la forêt. Mais lorsque je pars en Gravel, je n’ai pas d’autres choix que d’emprunter des axes routiers. Je suis obligé d’être un peu plus attentif aux bruits extérieurs, aux voitures, à mon compteur et aux bips m’indiquant l’approche d’un véhicule. Le casque prend tout son sens et je me sens bien plus en sécurité.
LA QUALITE SONORE
A la première écoute et en fonction du volume, ce n’est pas le son qui interpelle le plus, mais la vibration que produit le casque. Il faut s’habituer à cette sensation, mais après deux sorties, elle se fait totalement oublier. Le son est légèrement différent de celui d’un casque audio haut de gamme, c’est une certitude, mais je trouve que l’ajout de la technologie TurboPitch apporte une qualité que n’avait pas la version précédente. Les basses qui faisaient défaut sont beaucoup plus présentes. Les deux amplificateurs de basses jouent un rôle prépondérant dans cette amélioration.
Sachez que ce type de casque n’est pas fait pour une écoute au maximum de ses capacités, la vibration est vraiment très importante et ça devient gênant. Personnellement, je n’en vois pas l’intérêt, puisque l’on souhaite profiter de la musique et des bruits environnants.
Évidemment, vous pourriez être tentés de répondre à un appel tout en roulant ou en courant. Ce n’est pas la meilleure idée pour rester totalement attentif à la route par exemple. La qualité surtout pour la personne qui vous écoute est un peu moyenne. Les bruits extérieurs comme le vent ne sont pas filtrés (pour les personnes roulant à vive allure). Dans ce cas, Il sera plus judicieux de s’arrêter pour gagner en qualité.
EFFORT = TRANSPIRATION
Pratique du sport rythme avec transpiration. Le casque répond à la norme IP55. Il peut être exposé à la pluie, à la poussière et à la transpiration sans le moindre risque. Cependant, il n’est pas adapté à une immersion prolongée dans l’eau. Pour le Running, Trail et le vélo, le casque est adapté à l’ensemble des pratiques énoncées. Lorsque vous souhaitez le nettoyer, il ne faudra pas l’immerger. Il sera préférable d’utiliser un linge humifié pour effectuer cette opération.
BILAN DU TEST : CONVAINCU A 200%
C’est un plus indiscutable pour la pratique du sport. Comme ce casque ne vient obstruer le canal auditif, vous resterez connecté à votre environnement. Sans rentrer dans l’aspect législatif, c’est sécuritaire pour plus d’une raison.
A l’approche d’un autre sportif, d’un cycliste, d’une voiture, etc., vous ne serez pas surpris. Le son a gagné en qualité et le renforcement des basses est bien présent. Bien sûr, le OPENRUN PRO ne pourra pas rivaliser avec les casques haut de gamme intraauriculaires, mais le son a gagné en qualité.
Contrairement à casque classique, il ne sera pas question de mettre le volume trop fort à cause des vibrations. Autre point et non des moindres, la transpiration ne pénètre pas les écouteurs, niveau hygiène et entretien, c’est très appréciable. J’en ai longuement parlé un peu plus haut, l’autonomie et la rapidité de recharge sont également l’un des nombreux points positifs de ce casque.
Le casque SHOKS OPENRUN PRO est redoutable et pétrit de qualité. C’est un investissement qui a un coût : 189,95€. Il m’accompagne dans mes diverses activités sportives et également dans ma vie professionnelle. Je peux travailler tout en écoutant de la musique sans être coupé des autres.