TEST DU COMPTEUR STAGES DASH L200 – LE BON COMPROMIS

Nul n’est parfait 😉 c’est pour moi, la première expérience avec la société STAGES. J’ai une petite part de responsabilité. Durant le ROC 2019, j’avais pu discuter test avec la marque et la pandémie aura reporté mes premiers tours de roues avec les compteurs DASH. J’ai pris ma plus belle plume et j’ai négocié sec pour vous proposer ce test pour rattraper mon retard. Je tiens, avant de rentrer dans le vif du sujet, à remercier STAGES pour la mise à disposition du DASH L200.

Pour une fois, je pars de zéro et je ne connais pas la marque, ses compteurs tout comme son application. C’est plutôt une bonne chose pour vous livrer un test avec un regard neuf, de la prise en main jusqu’à la configuration et son utilisation.

DESIGN ET ESTHETISME 

Avec L200 et M200, STAGES a retravaillé en profondeur le design de cette nouvelle génération de compteurs pour qu’elle soit bien plus concurrentielle. Ils peuvent vernir se positionner comme une alternative sérieuse aux GARMIN et aux WAHOO.  Lorsque l’on prend en main le L200, il est très facile de faire le rapprochement avec la marque WAHOO et surtout avec le ELEMNT ROAM.

• Physiquement, le DASH L200 est équipé d’une puce GPS se connectant aux constellations de satellites américains et japonais. C’est un choix particulier que de faire l’impasse sur les systèmes russes et européens. Niveau mémoire, il dispose d’un stockage interne de 16Go dont 7Go sont utilisés pour le software, le reste permettra l’installation des cartographies.
• Les deux compteurs se ressemblent très fortement sans pour autant être totalement identiques. STAGES a fait des choix techniques et technologiques radicalement différents de WAHOO.

Tout comme WAHOO, STAGES a fait le pari d’un compteur ne disposant pas d’un écran tactile où la navigation dans les menus est réalisée par le biais de cinq boutons. S’il est possible de paramétrer le L200 directement sur le compteur, l’application permet de passer d’une rubrique à l’autre avec beaucoup plus de facilité. C’est très confortable, mais il sera tout de même nécessaire de temps à autre, de revenir à l’ordinateur pour l’intégration de la cartographie.

• Pour les boutons, ils sont principalement en caoutchouc pour les quatre en façade et en plastique pour le bouton Power/Démarrer un enregistrement. Pour la fixation, STAGES a fait le choix de revenir à un format standard type GARMIN permettant à son compteur d’être compatible avec tous les supports GPS.
• Pour la recharge, STAGES a équipé son compteur d’une prise micro-USB, c’est un choix étrange. L’ensemble des fabricants passent les uns après les autres au format USB-C. La connectique est recouverte par un capot en caoutchouc souple qui fait très bien le boulot dans des conditions humides.
• Concernant l’écran, il est de 2,7 pouces, il se situe entre le ROAM, le EDGE 830 et le KAROO 2. Il est brillant, ce qui ne gêne en rien la lecture sous le soleil ou à l’ombre des arbres. Comme la grande majorité des compteurs, le L200 peut passer du mode classique au mode sombre pour économiser de la batterie ou juste par préférence esthétique. Un capteur de luminosité lui permettra de s’adapter à l’ambiance extérieure pour s’ajuster et assurer la lecture des données.
• Pour le reste des caractéristiques, le L200 utilise deux couvertures satellites, le système américain GPS et le japonais QZSS. On retrouve également un capteur barométrique, un accéléromètre et un thermomètre. Pour la mémoire, elle a une capacité de 16 Go pour stocker la cartographie et vos enregistrements. La connectivité est assurée par le Bluetooth, ANT+ et le Wifi.

Sur le papier, ce DASH L 200 ne manque pas d’intérêt. Il est l’un des rares compteur GPS pouvant passer d’un affichage vertical à l’horizontal. Lorsque le compteur est placé sur un support frontal, c’est vraiment très intéressant pour lire ses données.

DANS LA BOITE

Pour accompagner le DASH L 200, on retrouve deux packs, une version avec uniquement le compteur est ses accessoires et la seconde se voit doter d’une ceinture fréquencemètre. Le capteur de cadence et de vitesse sont en option.

• Le DASH L200,
• Support frontal et support cintre + des courroies,
• Une dragonne en tissu « non élastique »
• Un manuel de prise en main.

Pas la moindre de folie dans le pack du DASH L200. On peut apprécier le support frontal qui a la capacité de s’adapter pour passer son compteur d’une position verticale à l’horizontale. C’est astucieux.

PRISE EN MAIN

Comme pour l’ensemble des marques de compteurs à l’exception de GARMIN, STAGES s’appuie sur une application pour paramétrer son compteur. C’est plutôt une bonne nouvelle, sachant que le compteur ne dispose pas d’un écran tactile. Vous pourrez créer des profils, lui attribuer un nom et ajuster les panneaux de données pour chacun d’eux.

Seuls les paramétrages généraux sont appliqués à l’ensemble des profils. J’aurai aimé pouvoir appliquer certains réglages sur l’un des profils comme pour l’auto-pause.

VERTICALE OU HORIZONTALE

C’est bien une spécificité de chez STAGES, la possibilité de choisir deux formats de visualisation des données. Ils ne sont pas les seuls à le proposer. Garmin l’a fait par le passé et l’a abandonné sur son EDGE 1000. LEZYNE est le second fabricant à le proposer sur son modèle MEGAGPS.

Cette alternance est sympathique et elle offre surtout le choix en fonction de la solution de fixation. Une position centrale, vous amènera à placer le DASH L200 verticalement. Mais lorsque l’on utilise un support frontal, le positionnement horizontal est un choix que je trouve judicieux.

« Comme vous pouvez vous en douter, il sera nécessaire d’intervenir sur le support frontal afin de repositionner l’élément recevant le compteur. Pour passer de l’affichage vertical à l’horizontal, c’est super rapide ».

GESTION DES CAPTEURS

Comme pour l’ensemble des compteurs actuels, le L200 peut dialoguer avec les capteurs du marché. Cependant STAGES a fait le choix d’un parti prix, de ne pas dialoguer avec les transmissions électriques. Pour les routiers souhaitant installer le VARIA RADAR, le compteur est compatible avec toutes les générations du RTL 510 au RCT 715.

INSTALLATION DE LA CARTOGRAPHIE

Après la mise en route, la connexion avec les capteurs et le paramétrage des panneaux, il faudra se concentrer sur l’ajout d’une cartographie. STAGES n’a pas préinstallé de fond de carte sûrement pour limiter les manipulations des utilisateurs à la prise en main du compteur. Ce n’est jamais évident de supprimer un fond de carte et d’en installer une autre.

Pour importer une cartographie, vous avez deux possibilités :

• Le téléchargement par le biais du wifi
• Le téléchargement sur un ordinateur pour la glisser dans la mémoire du L200.

Dans un premier temps, j’ai tenté un téléchargement en wifi, mais j’ai essuyé un échec. Sûrement que mon wifi n’était pas suffisamment rapide pour la taille de la cartographie et pour se transférer vers le compteur. J’ai fini par la télécharger sur l’ordinateur et ce fût concluant. Dans le lien que nous envoie le serveur, on a toutes les explications utiles.

En ce qui concerne la cartographie. Ce n’est pas la plus détaillée et la plus fournie en information. Je dirai même qu’elle n’est pas nécessairement très à jour. J’ai pu observer un nombre important de chemins qui ne sont pas présents.

En revanche, ça n’a pas d’incidence sur le suivi du parcours. L’information est prise sur le point GPS et non sur la cartographie.

IMPORTATION DES PARCOURS & NAVIGATION

• Importation de parcours.

Comme une majorité des compteurs actuels, il faudra utiliser l’application pour envoyer un ou des parcours dans le compteur. Vous pouvez connecter l’application à des plateformes comme STRAVA, KOMOOT pour retrouver vos tracés créés sur les sites ou applications. Vous pouvez aussi utiliser un envoi d’une application à l’autre pour importer vos tracés.

Pour envoyer un parcours, il faudra allumer et connecter le DASH L200 à l’application pour lui envoyer votre prochaine sortie.

« Le transfert est rapide et je n’ai pas constaté de difficulté durant mes différentes sorties »

• La navigation.

Le DASH ne dispose pas d’une navigation avec toute une signalétique de flèches, d’informations de distance avant le prochain changement d’orientation. C’est un suivi de tracé qui est collé sur le fond de carte. Un ensemble de flèches sur le trait bleu permet de bien comprendre le sens du tracé. Cependant, on a une alerte nous indiquant que nous sommes sortis de la trace.  C’est le seul moment où l’on a une indication de distance pour revenir sur celui-ci.

« Certains pourront être désorientés par l’absence de guidage. Pour ma part, j’apprécie le choix de STAGES qui ne vient pas nous surinformer durant notre sortie. Tout n’est pas pour autant au top, il manque une ligne d’accroche lorsque l’on sort du parcours. Le compteur ne recherche pas non plus le point du parcours le plus proche, il indique la distance ou on l’a quitté.

Durant ce test, j’ai bénéficié de deux mises à jour et elles ont apporté leurs lots de corrections. STAGES va sûrement corriger le tir ».

QUALITE D’ENREGISTREMENT

C’est un point crucial et c’est celui qui place un compteur dans les bons ou les moins bons élèves. Avec seulement deux constellations, STAGES a fait un sacré choix technique. 

En forêt :

Le DASH L200 s’en sort très correctement avec des petits décrochages de temps à autre n’ayant pas de réelle incidence sur la qualité de l’enregistrement des données.

En bleu : la GARMIN FENIX 7 En rouge : le STAGES DASH L200

	STAGES DASH L200	GARMIN FENIX 7
Distance	43,77 km	42,93 km
Temps	2h 10min 12s	2h 09min 34s
Dénivelé	426 m	450 m

Sur la route :

Le DASH L200 est plus à son aise sur un terrain dégagé et son enregistrement est irréprochable. C’est à nouveau un peu moins le cas, lorsque le terrain devient plus boisé et épais.

En bleu : la GARMIN FENIX 7 En rouge : le STAGES DASH L200

	STAGES DASH L200	GARMIN FENIX 7
Distance	48,40 km	48,42 km
Temps	1h 56min 44s	1h 55min 44s
Dénivelé	481 m	500 m

AUTONOMIE

C’est un point très satisfaisant sur le STAGES, son autonomie. J’ai pu réaliser quatre sorties d’une durée moyenne de 3h d’enregistrement sans avoir à le recharger. Le compteur dialogue en continu avec les GARMIN XC RALLY 200 et j’utilise la cartographie et le suivi de parcours. Ce sont deux situations qui ont une incidence importante sur l’autonomie d’un compteur. J’ai le choix du rétro-éclairage auto et de la couleur lumineuse durant toute la durée de ce test. C’est un point très positif sur le DASH L200

BILAN DU TEST

Avec le DASH L200, STAGES propose un compteur complet techniquement et à l’esthétisme réussi. La taille de son écran et l’ensemble de ses panneaux de données font de lui un compteur agréable à utiliser. Le paramétrage avec l’application simplifie grandement la vie pour ajuster les panneaux de données à ses besoins.

Pour les panneaux de données, STAGES doit fournir un petit effort la traduction et ajouter deux ou trois virgules pour apporter une meilleure compréhension des données. Le « Aller à LA FIN » indique 283 M pour 28,3 km. Nul doute que STAGES va corriger ce point dans une prochaine mise à jour.   

• L’enregistrement demande un petit ajustement permettant d’être encore un peu plus précis lorsque la forêt s’épaissit.
• La cartographie pourrait être enrichie d’une couleur verte pour identifier les forêts par exemple. Une notification pourrait être ajoutée à l’application nous indiquant qu’une nouvelle version du fond de carte est disponible.
• La prise en charge des transmissions électriques ne serait pas une mauvaise idée, surtout que SRAM avec son groupe GX AXS est de plus en plus installé sur le VTT ou les Gravel.

STAGES doit surtout simplifier l’activation du suivi d’un itinéraire. Il faut débuter un enregistrement pour choisir l’itinéraire ensuite. C’est un peu perturbant comme procédure. Il serait plus judicieux, de sélectionner un itinéraire pour enfin débuter l’enregistrement. On pourrait croire que la navigation est une fonction secondaire sur le compteur.

Malgré les quelques remarques énoncées ci-dessus, le STAGES DASH L200 est un compteur très agréable à utiliser et un compagnon fiable pour nos sorties vélo et quel que soit la discipline pratiquée. La lecture des données et le suivi du parcours sont très bien pensés. J’aime particulièrement la possibilité de mélanger cartographie et données physiques sur un même panneau. On gagne en rapidité de lecture.

Si vous cherchez un compteur compétent et agréable à utiliser sans être trop complexe, le DASH L200 est un bon choix.

Les plus	Les moins
Le paramétrage des panneaux avec l’application, L’écran couleur lumineux et agréable à lire, Le graphique du parcours, La fixation type Garmin, La colorisation des données et du profil du parcours, Le bilan de la sortie.	Procédure de suivi d’un itinéraire, Pas de prise en charge des DI2/AXS, Traduction de certaines données, Communication avec l’application un peu lente, Pas de LiveTrack.